[Reptiles] Identifier les serpents
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[Reptiles] Identifier les serpents
Pour sa culture personnelle, éviter de se faire mordre ou prendre les bonnes mesures s'il est déjà trop tard (pour que les secours puissent utiliser le sérum adapté), il est toujours utile de savoir reconnaître nos amis les serpents.
On compte à l'heure actuelle 12 espèces de serpents indigènes en France, dont 5 venimeuses à différents degrés (aucune n'est mortelle chez l'humain en bonne santé). Voici quelques petits indices pour vous permettre de les identifier à coup sûr.
Premier point d'importance pour commencer l'identification, il faudra observer de près la tête du serpent, ses yeux, s'ils sont visible, et la forme des écailles sur le dessus de sa tête. Rien qu'à ces points de détail, on différenciera les vipères (venimeuses) des couleuvres (non-venimeuses, à l'exception de la couleuvre de Montpellier).
Si la pupille est fendue, aucun doute n'est permis, vous avez affaire à une vipère. Si elle est ronde, vous vous trouvez face à une couleuvre. Si les yeux ne sont pas visible, la présence de grandes écailles sur le dessus du crâne est caractéristique des couleuvres. Certains mentionneraient aussi la forme de la tête ou sa démarcation par rapport au cou et au reste du corps, mais des exceptions existent dans ce cas, aussi ne nous arrêterons pas dessus pour ne pas risquer d'erreur fâcheuse dans l'identification.
Vipères
Passons maintenant à ces serpents venimeux. Mentionnons pour commencer le fait que, même s'il n'y a eu qu'un seul cas de fatalité par morsure de couleuvre au cours des 30 dernières années dans l'hexagone, une envenimation mal soignée pourra avoir certains effets irréversibles autant que désagréables, d'où l'intérêt de l'identification de la bête (NB : ne la tuez, dans tous les cas possibles, elle n'aura fait que se défendre !). Notez, sur les photos ci-dessous, la forme de la tête déterminante pour bien distinguer les deux espèces les plus communes.
Autre point de détail intéressant, les cas de mélanisme total, même s'ils sont assez rares chez les vipères du genre berus, aspis et ursinii sont loin d'être exceptionnels.
Il existe en France 5 espèces de vipères, dont certaines excessivement rares.
Si vous vous trouvez au nord d'une diagonale allant de Nantes aux Ardennes, vous avez affaire à une vipère péliade (vipera berus). Outre ces régions, on rencontre également la péliade dans le Massif-Central et dans les Alpes jusqu'à 3000 mètres, ainsi que dans d'autres zones très éparses du nord est de la France.
Description :
La vipère péliade dépasse rarement 65cm. La couleur de fond du dos est généralement brunâtre, ou grisâtre, ponctuée de taches noires ou grises. Sa gorge est blanche, sa partie ventrale noirâtre, enfin le dessous de sa queue est souvent orangée. On rencontre des sujets mélaniques, oranges, voire même bleu-ardoise de cette espèce.
Au sud de cette ligne Bretagne-Ardennes, la vipère la plus courante reste sans conteste celle qui s'avère aussi être la plus dangereuse sous nos latitudes, la vipère aspic (v. aspis). Elle est omniprésente au sud de cette ligne, à l'exception d'une bande côtière allant de Montpellier au pays Cannois ainsi qu'en Corse, et on la rencontrera occasionnellement au nord de cette ligne, en particulier dans l'est de la France (Massif Ardennais). Bien que préférant les zones rocailleuses sèches, elle s'adapte parfaitement aux autres types d'habitat, y compris dans les zones périurbaines.
Description :
La vipère aspic atteint généralement 70cm. Cependant, certains spécimens peuvent mesurer 90cm. Cette espèce n'a pas de coloration type : sa couleur de fond, la présence et la disposition des taches sont variables. Le bout du museau est retroussé.
Dans les zones d'altitude de Provence, on rencontrera la plus petite vipère de France, qui est également l'espèce la plus rare, la vipère d'Orsini (v. ursinii).
La vipère d'Orsini ne mesure que 40 à 45 cm.Elle ressemble à la vipère péliade. Mais la vipère d'Orsini est beaucoup plus fine, et plus courte et ne vit pas du tout dans les mêmes régions.
Dans les Pyrénées basques, dans les zones de sous-bois et de forêts, il sera possible de tomber nez à nez avec la Vipère de Séoane (v; seoanei).
Description :
Les taches et les traits sur sa partie dorsale peuvent varier, et la morphologie de son corps ressemble également à la vipère péliade. Cette vipère est assez petite, en moyenne 50cm.
Il est intéressant de noter que cette vipère s'aventurera à l'occasion sur les branches basses des arbres et arbustes.
Très exceptionnellement , il a été mentionné la présence de Vipères de Lataste (v. latastei) dans les Pyrénées Orientales.
Description :
Pouvant atteindre 70 cm, cette espèce présente des marques continues le long de l'épine dorsale (souvent en zigzag) sur une robe variable allant du gris clair au beige. Son museau est particulièrement recourbé.
Cette espèce est très agressive et prompte à passer à l'attaque, qui plus est, son venin est aussi toxique que celui de la vipère aspic !
On compte à l'heure actuelle 12 espèces de serpents indigènes en France, dont 5 venimeuses à différents degrés (aucune n'est mortelle chez l'humain en bonne santé). Voici quelques petits indices pour vous permettre de les identifier à coup sûr.
Premier point d'importance pour commencer l'identification, il faudra observer de près la tête du serpent, ses yeux, s'ils sont visible, et la forme des écailles sur le dessus de sa tête. Rien qu'à ces points de détail, on différenciera les vipères (venimeuses) des couleuvres (non-venimeuses, à l'exception de la couleuvre de Montpellier).
Si la pupille est fendue, aucun doute n'est permis, vous avez affaire à une vipère. Si elle est ronde, vous vous trouvez face à une couleuvre. Si les yeux ne sont pas visible, la présence de grandes écailles sur le dessus du crâne est caractéristique des couleuvres. Certains mentionneraient aussi la forme de la tête ou sa démarcation par rapport au cou et au reste du corps, mais des exceptions existent dans ce cas, aussi ne nous arrêterons pas dessus pour ne pas risquer d'erreur fâcheuse dans l'identification.
Vipère
Couleuvre
Couleuvre
Vipères
Passons maintenant à ces serpents venimeux. Mentionnons pour commencer le fait que, même s'il n'y a eu qu'un seul cas de fatalité par morsure de couleuvre au cours des 30 dernières années dans l'hexagone, une envenimation mal soignée pourra avoir certains effets irréversibles autant que désagréables, d'où l'intérêt de l'identification de la bête (NB : ne la tuez, dans tous les cas possibles, elle n'aura fait que se défendre !). Notez, sur les photos ci-dessous, la forme de la tête déterminante pour bien distinguer les deux espèces les plus communes.
Autre point de détail intéressant, les cas de mélanisme total, même s'ils sont assez rares chez les vipères du genre berus, aspis et ursinii sont loin d'être exceptionnels.
Il existe en France 5 espèces de vipères, dont certaines excessivement rares.
Si vous vous trouvez au nord d'une diagonale allant de Nantes aux Ardennes, vous avez affaire à une vipère péliade (vipera berus). Outre ces régions, on rencontre également la péliade dans le Massif-Central et dans les Alpes jusqu'à 3000 mètres, ainsi que dans d'autres zones très éparses du nord est de la France.
Description :
La vipère péliade dépasse rarement 65cm. La couleur de fond du dos est généralement brunâtre, ou grisâtre, ponctuée de taches noires ou grises. Sa gorge est blanche, sa partie ventrale noirâtre, enfin le dessous de sa queue est souvent orangée. On rencontre des sujets mélaniques, oranges, voire même bleu-ardoise de cette espèce.
Au sud de cette ligne Bretagne-Ardennes, la vipère la plus courante reste sans conteste celle qui s'avère aussi être la plus dangereuse sous nos latitudes, la vipère aspic (v. aspis). Elle est omniprésente au sud de cette ligne, à l'exception d'une bande côtière allant de Montpellier au pays Cannois ainsi qu'en Corse, et on la rencontrera occasionnellement au nord de cette ligne, en particulier dans l'est de la France (Massif Ardennais). Bien que préférant les zones rocailleuses sèches, elle s'adapte parfaitement aux autres types d'habitat, y compris dans les zones périurbaines.
Description :
La vipère aspic atteint généralement 70cm. Cependant, certains spécimens peuvent mesurer 90cm. Cette espèce n'a pas de coloration type : sa couleur de fond, la présence et la disposition des taches sont variables. Le bout du museau est retroussé.
Dans les zones d'altitude de Provence, on rencontrera la plus petite vipère de France, qui est également l'espèce la plus rare, la vipère d'Orsini (v. ursinii).
La vipère d'Orsini ne mesure que 40 à 45 cm.Elle ressemble à la vipère péliade. Mais la vipère d'Orsini est beaucoup plus fine, et plus courte et ne vit pas du tout dans les mêmes régions.
Dans les Pyrénées basques, dans les zones de sous-bois et de forêts, il sera possible de tomber nez à nez avec la Vipère de Séoane (v; seoanei).
Description :
Les taches et les traits sur sa partie dorsale peuvent varier, et la morphologie de son corps ressemble également à la vipère péliade. Cette vipère est assez petite, en moyenne 50cm.
Il est intéressant de noter que cette vipère s'aventurera à l'occasion sur les branches basses des arbres et arbustes.
Très exceptionnellement , il a été mentionné la présence de Vipères de Lataste (v. latastei) dans les Pyrénées Orientales.
Description :
Pouvant atteindre 70 cm, cette espèce présente des marques continues le long de l'épine dorsale (souvent en zigzag) sur une robe variable allant du gris clair au beige. Son museau est particulièrement recourbé.
Cette espèce est très agressive et prompte à passer à l'attaque, qui plus est, son venin est aussi toxique que celui de la vipère aspic !
Dernière édition par Putois le Ven 18 Jan - 13:51, édité 5 fois
Putois- 't Baes
Re: [Reptiles] Identifier les serpents
Couleuvres
Intéressons nous maintenant à cette deuxième grande famille ophidienne présente en France. Les couleuvres, à une exception près, ne sont pas venimeuses, même si certaines d'entre elles peuvent parfois faire montre d'une agressivité non feinte.
L'espèce la plus connue et la plus fréquemment rencontrée s'avère également être la plus aisément identifiable, il s'agit de la couleuvre à collier (natrix natrix). Cette espèce est la seule, parmi tous les serpents français, à être présente sur l'intégralité du territoire, Corse comprise. Semi-aquatique, on peut toutefois parfois la rencontrer à une assez grande distance des points d'eau. Elle est présente en altitude jusqu'à 2000 mètres.
Description :
Les mâles mesurent 1m10 tandis que les femelles mesurent 1m60, mais peuvent, exceptionnellement atteindre 2m.
La couleuvre à collier est souvent grise, ou dans les nuances du gris mais ce n'est pas une généralité. Il se peut que dans certains biotopes, elle présente une teinte verte ou gris-brunâtre. Elle possède des taches noires sur le dos en forme de barre verticale. Autour de la tête, elle a un anneau caractéristique jaune-blanc , très marqué au plus jeune âge et s'effaçant peu à peu avec le temps. C'est pour cela qu'un individu assez vieux peut être dépourvu de celui-ci. Enfin, elle possède un queue longue, épaisse s'affinant petit à petit.
Autre espèce à large distribution sur le territoire français, la coronelle lisse (coronella austriaca) est cependant absente du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme, de nombreuses zones de Normandie et de Bretagne ainsi que d'un large quart sud-ouest, à l'exception de quelques parcelles isolées, et de la Corse. Cette couleuvre préfèrera les biotopes présentant des amas de pierre et des fourrés où elle pourra chasser lézards et petits mammifères.
Description :
Cette petite couleuvre dépasse que rarement 70cm. Sa tête est arrondie et se distingue à peine du corps. Ses écailles dorsales sont très lisses (d'où son nom). Sa coloration varie beaucoup, de gris à jaune/orange. La présence de taches varie aussi selon les spécimens.
La troisième espèce, par répartition géographique, est la couleuvre vipérine (natrix maura), absente des départements se situant au nord de la Bretagne (incluse) et de l'est, à l'exception de rares zones dans les vallées de la Saône et du Rhône. Souffrant de sa ressemblance troublante avec les vipères, elle est encore trop souvent tuée sans autre forme de procès.
Description :
Jusqu'à 1m pour les plus grosses femelles.. Sa livrée présente une coloration gris-vert avec des taches sombres, ou rayures en zigzag. Son ventre est blanc-jaunâtre ponctué de taches sombres. A l'instar des vipères, sa tête se démarque beaucoup par rapport au corps. Cette adaptation naturelle, sans doute utile face à de petits prédateurs, est, avec les motifs que sa robe présente, responsable de nombreuses identifications qui lui sont néfastes. En prenant le temps d'observer l'animal, les écailles larges de sa tête et ses pupilles rondes distinctives ne manqueront pas de vous rappeler le genre de ce serpent.
Intéressons nous maintenant à cette deuxième grande famille ophidienne présente en France. Les couleuvres, à une exception près, ne sont pas venimeuses, même si certaines d'entre elles peuvent parfois faire montre d'une agressivité non feinte.
L'espèce la plus connue et la plus fréquemment rencontrée s'avère également être la plus aisément identifiable, il s'agit de la couleuvre à collier (natrix natrix). Cette espèce est la seule, parmi tous les serpents français, à être présente sur l'intégralité du territoire, Corse comprise. Semi-aquatique, on peut toutefois parfois la rencontrer à une assez grande distance des points d'eau. Elle est présente en altitude jusqu'à 2000 mètres.
Description :
Les mâles mesurent 1m10 tandis que les femelles mesurent 1m60, mais peuvent, exceptionnellement atteindre 2m.
La couleuvre à collier est souvent grise, ou dans les nuances du gris mais ce n'est pas une généralité. Il se peut que dans certains biotopes, elle présente une teinte verte ou gris-brunâtre. Elle possède des taches noires sur le dos en forme de barre verticale. Autour de la tête, elle a un anneau caractéristique jaune-blanc , très marqué au plus jeune âge et s'effaçant peu à peu avec le temps. C'est pour cela qu'un individu assez vieux peut être dépourvu de celui-ci. Enfin, elle possède un queue longue, épaisse s'affinant petit à petit.
Autre espèce à large distribution sur le territoire français, la coronelle lisse (coronella austriaca) est cependant absente du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme, de nombreuses zones de Normandie et de Bretagne ainsi que d'un large quart sud-ouest, à l'exception de quelques parcelles isolées, et de la Corse. Cette couleuvre préfèrera les biotopes présentant des amas de pierre et des fourrés où elle pourra chasser lézards et petits mammifères.
Description :
Cette petite couleuvre dépasse que rarement 70cm. Sa tête est arrondie et se distingue à peine du corps. Ses écailles dorsales sont très lisses (d'où son nom). Sa coloration varie beaucoup, de gris à jaune/orange. La présence de taches varie aussi selon les spécimens.
La troisième espèce, par répartition géographique, est la couleuvre vipérine (natrix maura), absente des départements se situant au nord de la Bretagne (incluse) et de l'est, à l'exception de rares zones dans les vallées de la Saône et du Rhône. Souffrant de sa ressemblance troublante avec les vipères, elle est encore trop souvent tuée sans autre forme de procès.
Description :
Jusqu'à 1m pour les plus grosses femelles.. Sa livrée présente une coloration gris-vert avec des taches sombres, ou rayures en zigzag. Son ventre est blanc-jaunâtre ponctué de taches sombres. A l'instar des vipères, sa tête se démarque beaucoup par rapport au corps. Cette adaptation naturelle, sans doute utile face à de petits prédateurs, est, avec les motifs que sa robe présente, responsable de nombreuses identifications qui lui sont néfastes. En prenant le temps d'observer l'animal, les écailles larges de sa tête et ses pupilles rondes distinctives ne manqueront pas de vous rappeler le genre de ce serpent.
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